Blog

Une Nouvelle Ère pour les RH : L'Impact de l'Intelligence Artificielle Générative

Imaginez un monde où les managers peuvent se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée, pendant que des outils d'intelligence artificielle générative (IAG) prennent en charge les tâches répétitives. Comment cette technologie va-t-elle remodeler le paysage du management ? Quelles en seront les conséquences sur le rôle des managers et sur la dynamique au sein des équipes ?
Une Nouvelle Ère pour les RH : L'Impact de l'Intelligence Artificielle Générative

L’intelligence artificielle générative est en train de marquer une étape cruciale dans l'évolution technologique, comparable à l'avènement d'Internet et des smartphones. Lors de la plénière d'ouverture de Territorialis 2024 à Tours, Cécile Dejoux, professeure au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), a partagé ses réflexions sur cette transformation. Elle souligne que l'IAG n'est pas seulement un outil technologique, mais qu'elle nécessite une approche stratégique et humaine pour être pleinement efficace.

Les avantages de l'IAG sont indéniables : elle promet une productivité accrue, une rationalisation des processus, une créativité renforcée et une personnalisation des services. Cela ouvre un champ d'innovation sans précédent pour les entreprises. Par exemple, des tâches banales comme la rédaction d'e-mails ou la préparation de présentations peuvent être automatisées, libérant ainsi du temps précieux pour se concentrer sur des projets plus stratégiques.

Cependant, ces bénéfices s'accompagnent de risques considérables. Cécile Dejoux met en garde contre des dangers tels que la génération d'erreurs, l'impact environnemental, des implications éthiques et la menace des deepfakes. La dépendance à l'IAG peut également engendrer une perte de confiance en soi chez les employés, suscitant des questions sur leurs compétences et leur valeur ajoutée.

Aux États-Unis, un débat émerge concernant l'étiquetage des contenus générés par l'IAG, tandis que des préoccupations éthiques sur la manipulation des données et la santé mentale des travailleurs prennent de l'ampleur. Ce contexte soulève des interrogations sur la nécessité d'une régulation. Avec l'entrée en vigueur de l'European Artificial Intelligence Act, une volonté internationale émerge pour encadrer l'utilisation de l'IAG. L'objectif est de garantir des principes de transparence, d'inclusion et de confiance.

Cécile Dejoux a également présenté cinq niveaux de maturité dans l'adoption de l'IAG par les managers. Cela commence par l'automatisation des tâches simples pour passer à une individualisation des interactions, puis à une gestion plus complexe. À chaque niveau, les compétences requises évoluent, incitant les managers à se former et à s'adapter.

Dans le secteur des ressources humaines, l'IAG offre une perspective à 360 degrés sur le management. Les managers doivent se poser des questions cruciales sur la stratégie IAG de leur organisation, son cadre éthique et les outils disponibles. L'impact de l'IAG sur les métiers impose également une réflexion sur la création de valeur par les collaborateurs, favorisant une évolution vers des rôles plus consultatifs.

En conclusion, alors que l'IAG transforme le travail du manager, il est essentiel de trouver un équilibre entre l'utilisation de cette technologie et le maintien des interactions humaines. Comment les entreprises peuvent-elles assurer que cette transition soit bénéfique pour tous ? Quels mécanismes mettre en place pour soutenir les employés dans cette nouvelle réalité ?

---

PS : L'intégration d'assistants virtuels comme ceux proposés par Zenbaia pourrait être une clé pour réussir cette transition, en optimisant la productivité des équipes et en libérant le potentiel créatif des utilisateurs grâce à l'intelligence artificielle.

Source originale : Cécile Dejoux, Territorialis 2024, Horizons Publics.

Partager cette page